Comprendre les langues ryukyuennes vs dialectes japonais
Les langues ryukyuennes ne sont pas simplement des dialectes du japonais, mais des langues distinctes appartenant à la même famille japonaise (japonique). Elles sont parlées dans les îles Ryukyu au sud du Japon et sont mutuellement inintelligibles avec le japonais standard ainsi qu’entre elles-mêmes. Par exemple, l’okinawaïen, une langue ryukyuenne, partage seulement environ 71% de son vocabulaire avec le japonais standard, ce qui est moins que la similarité lexicale entre certains dialectes japonais et le japonais standard.
Les différences linguistiques ne se limitent pas au lexique : les langues ryukyuennes ont une phonologie, une syntaxe et une grammaire qui diffèrent notablement du japonais. Par exemple, alors que le japonais est une langue syllabique dont les mots se terminent généralement par des voyelles, les langues ryukyuennes permettent des successions de consonnes et des mots finissant par des consonnes. Ces langues sont classifiées en plusieurs groupes, notamment les langues ryukyuennes du nord et du sud, chacune comprenant divers dialectes ou langues insulaires.
Sur le plan sociopolitique, le Japon ne reconnaît pas officiellement ces langues comme distinctes mais les considère comme des dialectes japonais. Cette classification est largement influencée par des raisons politiques et culturelles plutôt que par la linguistique pure. Aujourd’hui, ces langues sont en danger, avec un nombre décroissant de locuteurs natifs, car le japonais standard tend à dominer ces régions.
En résumé, les langues ryukyuennes sont des langues japonaises sœurs du japonais, ayant évolué séparément depuis environ le VIIIe siècle, avec des différences marquées qui justifient leur statut de langues distinctes plutôt que de dialectes du japonais. 1, 2, 3, 4, 5, 6